Une enfance mahoraise
Né en 1964 à Mayotte, d’origine chigoma, Saïd Ibrahim alias Diho développe très tôt son goût pour les musiques et les danses de son île. En 1980,il intègre le groupe folklorique des jeunes étudiants mahorais en Anjouan et explore divers styles de l’archipel comme le Biaya, le Chacacha, le Chigoma et le Mgodro. Guitariste et chanteur du groupe Arc en ciel à Mayotte, il participe entre 1981 et 1985 à différents groupes de l’île.
Redécouverte du dzendze
En 1985, Diho s’installe à Marseille, accompagne bientôt quelques groupes d ela cité phocéenne (Jo Corbeau, Les Raggamefi) crée en 1994 le groupe Araka qui tournera dans le sud de la France jusqu’en 1998 et lance un nouveau style musical, l’Afro-Chigoma. Le groupe décroche bien vite le premier prix du concours Défi Rock organisé par la ville de Gardanne et vend un maxi single tiré à 500 exemplaires.
Lors d’un court séjour à Mayotte, Diho redécouvre auprès de Velou Mwarabou,le dzendze, un luth oublié de l’île que le vieux musicien avec quelques autres (les comoriens Baco et Mwengne Mmadi notamment) tente de réhabiliter. En 2006, Diho présente le ndzenze ya shitsuva (cithare) dans un reportage sur France O consacré aux Comores.
Il se produit bientôt aux côtés de Massilia Sound System à Marseille, enregistre deux clips avec France 3 et M6, joue en live à RFI et France Ô sur l’invitation de sa consœur Queen Etémé et participe à l’album Marseille Reggae All Stars. En 2000, il signe son premier album
Safir (Mosaic Music Distribution) avec le bassiste Noël Ekwabi puis Mahaba en 2007 (Mosaïc Music Distribution).
Projets insulaires
A Mayotte, Diho est sollicité pour divers projets : résidence en tant qu’arrangeur avec le service culturel du Conseil Général de Mayotte ; transmission et renouvellement des musiques traditionnelles mahoraises depuis 2008 avec l’École de Musique ; projets de création avec Musique à Mayotte (plateau et disque « Afrique du Soleil Levant », création conte et musique « Le Boutre de la Parole ») ; création scénique avec les instrumentistes traditionnels ; direction d’un travail vocal des jeunes enfants de Chiconi et direction musicale de jeunes aveugles…
Source :
http://www.la-musique-mahoraise.com
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