Le théâtre
Formé au théâtre à l’Ensemble National de Yaoundé au Cameroun et grâce aux nombreux stages et des rencontres culturelles, par le biais de l’Institut Goethe de Yaoundé et du Centre culturel Français à Yaoundé, François Essindi a bénéficié d’une grande expérience qui a fait de lui un artiste crédible dans son pays, avec des prix et des distinctions.
Comédien professionnel, François Essindi a travaillé avec plusieurs compagnies théâtrales au Cameroun et ailleurs, et a remporté des prix : Théâtre Podium d’or, Grand Prix des RETIC en 1992, Théâtre du Nyong, Grand Prix des RETIC en 1993, Prix de l’acteur au festival théâtral de Carthage en 1993. Il eut aussi une longue aventure avec la compagnie Un-Excursus et le projet culturel « Eyala Pena » de 1998 à 2002.
Otoulbaka
Auteur-compositeur, multi-instrumentiste et interprète, son premier projet musical en 1980 au Cameroun fut « Otoulbaka », un trio qui a représenté le Cameroun dans plusieurs lieux et festivals entre 1980 et 2001. En 2003, François Essindi bénéficie d’une signature de contrat professionnel qui le conduit en France à Paris où il exerce jusqu’à ce jour.
François Essindi en France
En 2003, François Essindi signe un contact professionnel en France qui l’amène à Paris où il vit depuis. C’est ainsi qu’il devient comédien de la compagnie de la ville d’Amiens (2002/2010), François Essindi n’a pas lâché son rêve de promouvoir la culture à travers les instruments traditionnels, les contes, récits et rites de sa culture Ekang.
En 2005, il lance le projet musical « Abakuya » (« le cri ultime ») à la suite de sa rencontre en Suisse avec le bassiste australien Jimi Sofo. C’est ainsi qu’il sera surnommé Abakuya. De ce projet naîtront deux disques : « Primitive Love » (2006) et « Abakuya » (EP – 2010). Abakuya devient ai si so pseudo.
Tag Ekang Music Experiences
Côté musique, François Essindi travaille avec des artistes d’horizons divers, avec des compagnies de théâtre et de danse tant comme acteur ou compositeur musical.
Il a participé à des films tant comme acteur que compositeur musical. François travaille avec des instruments qu’il fabrique à Paris et parfois en leur changeant de forme. Il qualifie sa musique de « Tag Ekang Music Experiences » qui selon lui réunit sur scène des instruments, des sons, des machines et des musiciens de tous les horizons.
François intervient en milieux scolaire et pénitencier, donne des concerts dans des lieux culturels, festival et même dans les couloirs du métro parisien (il est artiste du Métro parisien depuis 2009).
Par la suite, François Essindi part à la rencontre d’autres musiciens aux horizons divers, et lance alors Tag Ekang Music Expériences, un projet musical annonciateur de son blues ékang (proche de l’égnenghe, une danse lente de la terre ékang). Ce style est donné par des instruments traditionnels africains (joués par l’artiste) auxquels s’ajoutent violon, batterie, guitare, basse, accordéon ou encore violoncelle.
Collaborations
François Essindi a collaboré avec le groupe Soul Makossa Gang de son compatriote Manu Dibango (1933-2020) comme percussionniste (nkul – tambour à fente) au Grand Rex à Paris lors de la tournée « Safari Symphonique ».
Il a aussi travaillé avec le batteur Brice Wassy et le bassiste Hilaire Penda (autres compatriotes), Mad Sheer Khan (joueur de dilruba – violon du sitar indien), Caroline Chivé aka Odham (auteure-compositrice, interprète, conteuse) et Florence Soissong (peintre, décoratrice, dessinatrice), toutes deux Françaises, le violoniste Riad Abdel-Gawad (Egypte), la chanteuse Pierrette Ntsame (Gabon), et différents autres artistes, peintres, musiciens et performers dans différents projets.
François aujourd’hui
François Essindi anime des ateliers sur le rythme au Théâtre Aleph depuis 2016, sur le conte africain et dans l’art dramatique. Aujourd’hui, en résidence au théâtre Aleph à Ivry-sur-Seine, François Essindi continue son activité. Il a récolté et traduit en Français des contes traditionnels de la région du Sud du Cameroun qu’il raconte en musique dans les écoles et autres lieux. François Essindi a lancé ou participé à plusieurs projets de conte africain, dont « La lance du cafard », « Le chien et le chimpanzé », « Le chasseur et le porc-épic », « Le sifflet magique »… Ces 4 contes illustrés ont été édités chez L’Harmattan en deux langues (boulou camerounais (bulu) et français).
Le facteur d’instruments
En tant que luthier, François Essindi fabrique des répliques des instruments en voie de disparition dans sa culture « Ekang » au sud du Cameroun : mvet (harpe bantou), ngomo (harpe traditionnelle), ngongo (instrument pygmée pour apaiser les esprits agités), n’dehou (flûte pygmée), feuille chantante, cuve d’eau, (« nkul » (tambour à fente – tam-tam d’appel), mbai (tambour long), djembé…
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