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“Efficace, martelé comme le pouls d'un pays, le Nigeria, vivant la violence du post-colonialisme, de la dictature et de la corruption, l'afro-beat est un symbole fort de la musique comme «~arme du futur~», une expression du créateur de ce genre nigérian, Fela Anikulapo Kuti. Lancé en 1967 à Lagos, l'afro-beat est un courant musical qui se veut panafricain. Fusion de juju, de highlife, de jazz et de soul, il se caractérise surtout par la longueur des morceaux pouvant durer jusqu'à trente minutes, soutenus par une rythmique basse obsédante, des choeurs féminins et une section de cuivres mettant en exergue des solos de sax et de piano explosifs. En 1970, Fela ouvre un club le Shrine (le “temple” ou le “sanctuaire” en anglais) qui devient le haut lieu de l'afro-beat. C'est dans ce lieu que sont créés les tubes du genre comme «~Zombie~», «~Lady Shakara~», et «~No agreement~». Le texte ci-dessus est sous licence libre (CC-BY-SA)”

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Véritable mouvement de conscience collective qui a marqué toute une génération, l’afro-beat est adopté par de nombreux artistes dès sa naissance. On peut citer le batteur Tony Allen qui propose un afro-beat funk, le groupe Ghetto Blaster à l’afro-beat funk rock, Gaspar Lawal aux couleurs jazz et Femi, le fils de Fela proposant une musique tout aussi pulsée, nourrie de jazz-rock et de hip hop servis par des textes engagés mais plus apaisés. A Paris, le groupe Afro-Beat Blaster formé par Chief Udoh Essiet, ex-percussionniste de Ghetto Blaster et l’américaine Sherry Margolin, ex-clavier de Mory Kanté, poursuivent la promotion de ce genre musical qui a été adopté par de nombreux artistes du continent et par des musiciens américains et européens. Depuis quelques années, un second fils de Fela, Seun Kuti, promène l’afro-beat sur toutes les scènes du monde en compagnie du groupe de son père, Egypt 80.

Gaspar Lawal

Gaspar Lawal

Tony Allen

Tony Allen

Afro-beat Blaster

Afro-beat Blaster

Seun Kuti

Seun Kuti

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille

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