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Titres :
1. Salama (Peace)
2. Narizambe (God Money)
3. Meditation
4. Kweli II (Truth)
5. Leo ni leo (Winds of hope)
6. Swing ta vie (Swing your life)
7. Musica
8. Ode à Maarouf
9. Hima (Get Up)
10. L'amour sorcier (C. Nougaro) (Love Wizard)
11. Dandzi (Trad.) (A Woman s Blues)
12. Aman (Peace of the Soul) ”

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Dans Aman, enregistré sept ans après Kweli, Nawal Mlanao milite pour une musique spirituelle libérant les êtres de l’obscurantisme.

Nawal Mlanao s’entoure pour cet album de deux instrumentistes nourris d’univers différents du sien : l’Américaine Melissa Cara Rigoli, de formation classique, joue du mbira et des percussions, et Idriss Mlanao, son frère, contrebassiste de jazz. Aérienne, habitée, dansante, mais résolument centrée sur le chant, la musique d’Aman nous embarque dans toutes les couleurs des Comores aussi bien bantoues (« Dandzi » est un blues traditionnel bantou chanté par les femmes) que swahili, arabe ou perse. Solorazaf et sa guitare imitant le jeu pulsé du kabossy malgache donne cette couleur dansante que l’on retrouve dans tout l’Océan Indien. A noter également l’adaptation du titre « L’amour sorcier » de Claude Nougaro, une de ses références musicales.

Album épuré, spirituel, donnant toute sa place au chant, qui sort en 2007 aux USA et en 2008 en Europe et dans le reste du monde, cette deuxième œuvre suivie d’une tournée outre-Atlantique lui vaut une pluie de louanges des plus grands journaux américains comme le New York Times qui qualifie Aman « d’un des albums musiques du monde les plus marquants de l’année ».

Nawal Mlanao

Le soufisme, héritage de sa famille paternelle, constitue une source d’inspiration pour Nawal Mlanao, auteure-compositrice, chanteuse et multi-instrumentiste (gabousi (gabusi), guitare, percussions) née le 10 avril 1965 à Moroni, aux Comores, et vivant à Paris (France). A sa musique profondément spirituelle, elle ingère par endroits des consonnances mgodro (rythme 6/8 comorien), arabo-perses, blues, jazz
Nawal grandit dans un milieu soufi d’origine persane : son grand-père, El Maarouf, dirige la confrérie (islamique) très respectée des « Chadhiliyya » (« Chadlia »). Cet héritage la conduira à chanter le « dhikr » (la vérité, le chant, l’incantation) destiné à commémorer les gens illustres, un chant qu’elle rapproche par son pouvoir rassembleur, humaniste, et sa puissance spirituelle au gospel. Elle s’imprègne peu à peu des diverses facettes de la scène musicale comorienne : bantoue, swahili, perse, arabe.

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille

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