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Boina Riziki, joueur de “gabousi” (luth) et Athoumane Soubira dit “Soubi”, expert en “ndzendze” ou “dzendze”, tous deux des Comores, se sont rencontrés en 1997 à Moroni (capitale de l'Union des Comores) et ont décidé de former un trio acoustique, complété par Houssein Ali (choeurs, “mkayamba” ou “kayamba”, hochet en forme de radeau)... Boina Riziki (luth "gabousi") et Athoumane Soubira dit "Soubi" se sont rencontrés en 1997 à Moroni et ont décidé de former un trio acoustique avec Djagaro ou Houssein Ali (mkayamba, choeurs).”

Chamsi Na Mwezi

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Boina Riziki et Soubi (de son vrai nom Athoumane Soubira) sont tous deux auteurs, compositeurs et interprètes originaires de Mohéli ou Mwali en shikomori (leur langue), la plus petite île des Comores, un archipel très métissé (Africains, Arabes, Malgaches) et composé de quatre îles (la Grande Comore, Anjouan, Mayotte et Mohéli)…

Boina Riziki et Soubi maîtrisent tous deux l’art d’invoquer les esprits par leur instrument et leurs chants incantatoires. Ils sont toutefois convaincus que ces chants perdent leur signification en dehors des cérémonies.

Leur opus, Chamsi na Mwezi, présente leur répertoire traditionnel de chansons de mariage. Plusieurs se basent sur les rythmes et mélodies ngoma (chigoma), des danses traditionnelles des mariages comme le mgodro, le chitete, le nyamandzaya ou le magandja.

Le chitete est dansé par les femmes en signe d’allégresse, le mgondro est également dansé par les femmes lors des “grands mariages” à Mohéli. Cette danse s’accompagne généralement au “gabousi” ou au nzumari (un instrument à double anche ressemblant au hautbois). Selon certains, cette danse serait originaire de Madagascar, ce qui explique pourquoi certaines paroles sont parfois en malgache.

Dans cet album, le “gabousi” est accompagné du “ndzendze” et du “mkayamba” (ou kayamba), un hochet en radeau fait de deux couches de roseaux cousues ensemble et rempli de graines. On le retrouve à la Réunion.

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Nago Seck

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