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“Grande voix du semba angolais, artiste-militant, Carlos Burity se passionne pour les rythmes massemba et uanga. Considéré comme une des grandes voix du semba angolais, cet artiste très populaire chante en umbundu, la langue du peuple kimbundu (régionde Luanda). Carlos Burity est un des vétérans du semba et chante avec émotion les fêtes des mussekes, ces quartiers populaires de la capitale angolaise. Cette grande voix du semba passionné des rythmes massemba et uanga est aussi un militant”

Ginginda

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Ngola Ritmos

Carlos Burity est né en 1950 à Luanda dans le Bairro Operacio, un quartier qui brasse ouvriers, employés, domestiques et petite bourgeoisie locale, une classe sociale dont fait partie sa famille: son grand père est un propriétaire terrien d’origine brésilienne et son père est vétérinaire. C’est dans ce quartier que naît la musique urbaine angolaise sous l’impulsion d’artistes dont Liceu Vieira Dias, Domingos Van Dunem et Nino Ndongo, fondateurs du Ngola Ritmos. Dans les différents quartiers de la ville où il va successivement habiter, le carnaval est une grande fête populaire. Chaque quartier invente ses danses à partir des rythmes kimbundu. L’Oncle de Carlos fait partie du kamokomeu, l’un des plus célèbres groupes, toute la famille participe au défilé et le père joue très bien de la guitare tout en refusant à ses fils d’y toucher. Carlos fréquente l’école de la Liga Africana, le bastion de l’affirmation de l’identité angolaise. Après un cours séjour à Moxico dans l’est du pays où il joue avec un groupe local de la variété et de la musique brésilienne et argentine

Os Kiezos et Merengues

Carlos Burity retourne à Luanda où le semba moderne fait son apparition. Il prend des cours avec le grand guitariste Catarino Barber et fréquente les clubs de la capitale interprétant des morceaux à la mode (sambas, boléros, merengues) et des sembas chantés en kimbundu, une forme de provocation dans le contexte colonial. La guitare triomphe aussi bien dans les lignes mélodiques des sembas de Luanda que dans les phrasés des musiques bakongo du Nord. Les influences caribéennes, les variétés cubaines et brésiliennes et les accents des bessenganas enrichissent cette musique urbaine en pleine élaboration. C’est dans ce creuset qu’évolue Carlos Burity devenu le chanteur du groupe Os Kiezos. Son premier titre Especulador, un semba cançao jugé un peu trop critique est détruit par le nouveau pouvoir. En 1976, Carlos Burity enregistre son premier grand succès « Manazinha » en compagnie du groupe Merengues formé en 1974 par Carlito Vieira Dias, le fils de Liceu Vieira Dias.

Ginginda

En 1983, il participe à la tournée Canto livre de Angola et y rencontre le Brésilien Martinho Da Vila. En 1986, il devient le chanteur principal du groupe Semba Tropical qui enregistre à Londres. Puis il forme la Banda Welwitchia qui accompagne Ngola Ritmo, son premier 33 tours sorti en 1990 et réédité en 1994 sous le titre Ilha de Luanda. Deux ans plus tard sortira l’album Carolina suivi de Massemba (1996) et Uanga (1998) enregistrés avec des musiciens de Luanda et de Lisbonne . Sorti en 2001, Ginginda est une réunion des deux précédents albums. « Je compose à la guitare. Ensuite, j’apporte le thème aux musiciens. Parfois c’est moi qui ait une idée des arrangements, parfois c’est eux. On cherche ensemble, on transforme les musiques. Souvent il y en a un qui prend en main la direction orchestrale d’une musique« .

Banda Maravilla

Carlos Burity a collaboré à plusieurs compilations sur la musique angolaise dont Angola 70, Angola 90 et Canta Angola sorti en 2000, se produisant pour l’occasion à Paris en compagnie de nombreuses grandes pointures de la scène angolaise comme Paulo flores et les Kafala Brothers. En Mai 2003, il a été choisi par le gouvernement angolais pour célébrer la venue à Luanda du musicien brésilien Gilberto Gil, également ministre de la Culture. En Décembre 2004, accompagné de l’orchestre Banda Maravilla et du chanteur Helvio, il s’est produit au centre culturel Kilamba de Luanda puis a participé le même mois au festival organisé par le gouvernement angolais à l’occasion du 46 e anniversaire de la naissance du MPLA auquel participaient quelques figures historiques de la scène angolaise comme Elias dia Kimuezo et Lourdes Van Dunem. La même année, il voit les portes de l’Amérique s’ouvrir à lui à l’occasion d’une participation au Festival de la Nouvelle Orléans en compagnie des Capverdiens Ferro Gaïta suivi d’une tournée qui le mène à New York, Washington et Boston.

Avec Waldemar Bastos, Andre Mingas et Filipe Mukenga, Carlos Burity tente aujourd’hui de promouvoir une nouvelle vision du semba angolais.

Source : jaquette de l’album Ginginda. Texte d’Ariel de Bigault Considéré comme une des grandes voix du semba angolais, cet artiste très populaire chante en umbundu, la langue du peuple kimbundu (régionde Luanda). Carlos Burity est un des vétérans du semba et chante avec émotion les fêtes des mussekes, ces quartiers populaires de la capitale angolaise.

Ngola Ritmos

Carlos Burity est né en 1950 à Luanda dans le Bairro Operacio, un quartier qui brasse ouvriers, employés, domestiques et petite bourgeoisie locale, une classe sociale dont fait partie sa famille: son grand père est un propriétaire terrien d’origine brésilienne et son père est vétérinaire. C’est dans ce quartier que naît la musique urbaine angolaise sous l’impulsion d’artistes dont Liceu Vieira Dias, Domingos Van Dunem et Nino Ndongo, fondateurs du Ngola Ritmos. Dans les différents quartiers de la ville où il va successivement habiter, le carnaval est une grande fête populaire. Chaque quartier invente ses danses à partir des rythmes kimbundu. L’Oncle de Carlos fait partie du kamokomeu, l’un des plus célèbres groupes, toute la famille participe au défilé et le père joue très bien de la guitare tout en refusant à ses fils d’y toucher. Carlos fréquente l’école de la Liga Africana, le bastion de l’affirmation de l’identité angolaise. Après un cours séjour à Moxico dans l’est du pays où il joue avec un groupe local de la variété et de la musique brésilienne et argentine.

Os Kiezos et Merengues

Carlos Burity retourne à Luanda où le semba moderne fait son apparition. Il prend des cours avec le grand guitariste Catarino Barber et fréquente les clubs de la capitale interprétant des morceaux à la mode (sambas, boléros, merengues) et des sembas chantés en kimbundu, une forme de provocation dans le contexte colonial. La guitare triomphe aussi bien dans les lignes mélodiques des sembas de Luanda que dans les phrasés des musiques bakongo du Nord. Les influences caribéennes, les variétés cubaines et brésiliennes et les accents des bessenganas enrichissent cette musique urbaine en pleine élaboration. C’est dans ce creuset qu’évolue Carlos Burity devenu le chanteur du groupe Os Kiezos. Son premier titre Especulador, un semba cançao jugé un peu trop critique est détruit par le nouveau pouvoir. En 1976, Carlos Burity enregistre son premier grand succès  » Manazinha  » en compagnie du groupe Merengues formé en 1974 par Carlito Vieira Dias, le fils de Liceu Vieira Dias.

Ginginda

En 1983, il participe à la tournée Canto livre de Angola et y rencontre le Brésilien Martinho Da Vila. En 1986, il devient le chanteur principal du groupe Semba Tropical qui enregistre à Londres. Puis il forme la Banda Welwitchia qui accompagne Ngola Ritmo, son premier 33 tours sorti en 1990 et réédité en 1994 sous le titre Ilha de Luanda. Deux ans plus tard sortira l’album Carolina suivi de Massemba (1996) et Uanga (1998) enregistrés avec des musiciens de Luanda et de Lisbonne . Sorti en 2001, Ginginda est une réunion des deux précédents albums.  » Je compose à la guitare. Ensuite, j’apporte le thème aux musiciens. Parfois c’est moi qui ait une idée des arrangements, parfois c’est eux. On cherche ensemble, on transforme les musiques. Souvent il y en a un qui prend en main la direction orchestrale d’une musique « .

Carlos Burity a collaboré à plusieurs compilations sur la musique angolaise dont Angola 70, Angola 90 et Canta Angola sorti en 2000, se produisant pour l’occasion à Paris en compagnie de nombreuses grandes pointures de la scène angolaise comme Paulo flores et les Kafala Brothers. En Mai 2003, il a été choisi par le gouvernement angolais pour célébrer la venue à Luanda du musicien brésilien Gilberto Gil, également ministre de la Culture. En Décembre 2004, accompagné de l’orchestre  » Banda Maravilla  » et du chanteur Helvio, il s’est produit au centre culturel Kilamba de Luanda puis a participé le même mois au festival organisé par le gouvernement angolais à l’occasion du 46 e anniversaire de la naissance du MPLA auquel participaient quelques figures historiques de la scène angolaise comme Elias dia Kimuezo et Lourdes Van Dunem. La même année, il voit les portes de l’Amérique s’ouvrir à lui à l’occasion d’une participation au Festival de la Nouvelle Orléans en compagnie des Capverdiens Ferro Gaïta suivi d’une tournée qui le mène à New York, Washington et Boston.

Avec Waldemar Bastos, Andre Mingas et Filipe Mukenga, Carlos Burity tente aujourd’hui de promouvoir une nouvelle vision du semba angolais.

Source : jaquette de l’album Ginginda. Texte d’Ariel de Bigault

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