En 1965 à Rotterdam, en Hollande, Joao Silva aka Djunga De Biluca, un militant du PAIGC (Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert), fonde le premier label indépendant capverdien, Casa Silva, après en avoir informé Amilcar Cabral, le leader du parti.
Casa Silva (devenu Morabeza Records en 1968) produit les deux premiers 33T de l’histoire de la musique capverdienne : « Caboverdeanos na Holanda » (le seul album éponyme du groupe) et « Nha Terra Cabo Verde » (de Bana et Luis Morais avec Os Verdianos). Il produira les albums du groupe pionnier Voz de Cabo Verde.
Djunga de Biluca signe ensuite l’Angolais Bonga, puis le chanteur de morna Bana et bien d’autres encore. Mais la politique rattrape bientôt ce militant actif du PAIGC qui devient consul du Cap-Vert aux Pays-Bas en 1977. Ses obligations officielles qu’il mène de front avec son activité auront bientôt raison du label qui décline peu à peu pour s’arrêter en 1984.
L’idée de relancer le label se fait jour en 1996. Elisio Lopes, le neveu de Joao Silva, propose alors d’associer Morabeza Records à des entreprises à dimension artistique, historique et culturelle afin d’établir une interactivité entre la France et les îles. En 2002, la version définitive du projet est soumise à l’attention de Djunga de Biluca, qui donne son feu vert au nouveau plan de développement de Morabeza Records. Le label renaît officiellement en 2003 et s’installe à Paris. Suivent bientôt a Mindelo, la création du « Café Musique Concert », de « Mindelo Film », une société d’images, de Morabeza Records Editions et d’une galerie d’art fin 2006.
Morabeza Records a, depuis sa renaissance, produit Humbertona, Jorge Humberto, Vasco Martins et l’Angolais Bonga.
La philosophie de Morabeza Records : restituer l’identité culturelle capverdienne et aider à la faire connaître auprès de la diaspora.
Source : http://morabezarecords.blogspot.com/
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