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“Auteur-compositeur, guitariste, pianiste et chanteur, Charlie Perrière a dominé la scène banguissoise des années 1970/1980, apportant avec son groupe Tropical Fiesta des couleurs jazz et salsa à la musique centrafricaine. ”
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Un artiste complet

Né en 1945 à Bangui, Charlie Perrière s’initie au solfège et au chant dès ses plus jeunes années. D’abord chanteur d e la jeune formation musicale Africa Lumière fondée par le guitariste soliste Lémotomo. Puis de Vibro succès, il fonde en 1865 le Rocka Fiesta avec le chanteur Evis Evoko puis le rebaptise Tropical Fiesta et den devient le chanteur et le guitariste soliste. . Les membres de cette formation phare sont le chanteur Evis Evoko les bassistes Baron Baki et Thierry Darlan Yézo, Django à la guitare rythmique, Pécos à la guitare solo, Françis N’Dambou aux percussions, Cisco Gbagbo et le vieux sax Mabuse, Samy et Witta aux trompettes et trombones. L’équipe sera plus tard rejointe par plusieurs chanteurs (Abézoua, Aggas Zokoko, Bhy-Gao doris Dombia) le guitariste soliste Sox Sokambi et de Massély N’Djogo et Falvis à la guitare rythmique. Chanteur, guitariste, pianiste Charlie Perrière s’impose par sa voix de crooner , les sonorités jazz et salsa qu’il greffe dans une musique marquée par la rumba congolaise et le jeu d eflûte de . Cisco Gbagbo qui reproduit celui du cubain Johnny Pacheco très populaire dans toute l’Afrique. Le guitariste soliste Sox Sokambi et Cisco apportent les sons de la nouvelle Orléans et vont même animer sur Radio Bangui l’émission « Jazz dans la nuit », destinée à initier le public centrafrician à ce genre musical méconnu.

Du Tropical Fiesta à l’Orchestre Impérial

Durant toutes les années 1970, le groupê enchaîne les succès : « Wali ti mbi », « Moktar na Fatou », « Considération ti Mabuse », « Malinga Malinga », « Marie – Jeanne », « Gina » , « Passi ti l’Amoulou », « Révérence à nos Souverains », « Michelle » et « Odingala ». La popularité du groupe tient également à la voix de Bhy-Gao proche de celle de Papa Wemba et aux Charlettes, danseuses (l’équivalent des rocherettes de Tabu Ley et des clodettes de Claude François) qui enflamment la scène. Tropical Fiesta devient très vite le groupe préféré de Jean Bedel Bokassa qui l’invite pour les cérémonies officielles, le fait tourner dans les pays amis (Roumanie, France, Côte d’ivoire, Congo Brazzaville, Gabon où Manu Dibango remarque les talents de chanteur de Charlie Perrière) : le groupe représentera la Centrafrique en 1977 au Festac et jouera , « Révérence à nos Souverains », pour le sacre de l’empereur Bokassa et se trouve rebaptisé « Orchestre Imperial » pendant tout le règne de ce dernier.

Déception parisienne et conversion religieuse

Dans les années 1980 où il monte avec Thierry Yézo, Sultan Zembellat et Régis Cissoko le groupe Centrafricain Kokombo Stars à Paris et sort parallèlement des disques solo. Mais le succès parisien n’étant pas au rendez vous, l’artiste repart en Centrafrique et relance Tropical Fiesta avec un nouveau tube,  » Sentiment « . En 1997 le groupe effectue une tournée en France qui ne rencontre par le succès escompté. : Charlie Perrière abandonne la musique de variété, se tourne alors vers la religion et monte en 1998 une campagne d’évangélisation
Après le décès d’Evis Evoko, Baron Baki, Cisco et de Salou, Aggas Zokoko reprend la direction du Tropical Fiesta mais végète faute d’équipements et d’une industrie musicale affaiblie par la crise économique. .

Source : http://maziki.free.fr

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille

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