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Grande pointure de la guitare congolaise, auteur, compositeur, arrangeur et interprète né le 9 août 1954 à Kisangani ( Congo Kinshasa (RDC)), Diblo Dibala a contribué au succès de nombreux artistes du soukouss congolais, dont Kanda Bongo Man et Aurlus Mabélé avec qui il fonde en 1986 Loketo, un groupe phare du soukouss congolais. En 1991, il crée sa propre formation, Matchatcha. Sa virtuosité et sa dextérité séduisent plusieurs artistes, dont David Byrne (UK) ou encore Remmy Ongala (Tanzanie)... Grande pointure de la guitare congolaise, initié par Franco et l'OK Jazz, Diblo Dibala a contribué au succès de Kanda Bongo Man et d'Aurlus Mabélé. Après le groupe Loketo fondé en 1988, il lance Matchatcha en 1991. Son jeu a séduit David Byrne, Pépé Kallé, Remmy Ongala...”

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Arrivé à Kinshasa en 1960 avec sa famille, Diblo Diabala intègre en 1969 l’OK Jazz, célèbre groupe de rumba et de soukouss congolais fondé par Franco. Parallèlement, il joue avec l’orchestre Vox Africa de Jeannot Bombenga, où il fait la connaissance des chanteurs Sam Mangwana et Kanda Bongo Man et du guitariste Papa Noël Nedule. Il collabore aussi avec Bella Bella des frères Soki, devenu plus tard l’Orchestre Bella Mambo… C’est à cette période qu’il découvre les studios pour son premier enregistrement, Elidjo, réalisé avec Mbemba Bouesso.

En 1979, Diblo Dibala rejoint Bruxelles (Belgique) où il joue de la guitare dans la rue avant de fonder le groupe Bana Mons (Les jeunes de Mons) tout en travaillant comme plongeur pour vivre. Deux ans plus tard, il rejoint Paris (France), où le soukouss fait rage dans la communauté et les discothèques africaines. Aussitôt, il intègre le groupe de Kanda Bongo Man avec qui il a joué au sein de l’orchestre Bella Bella. Ensemble, ils enregistrent en 1981 l‘album Iyole qui connaît un succès immédiat et leur assure une grande notoriété dans le milieu musical. Durant ces années, Diblo Dibala joue également avec un autre grand représentant du soukouss, Pépé Kallé, fondateur du groupe Empire Bakuba (du nom du peuple Bakuba).

En 1986, Diblo Dibala fonde, avec le chanteur Aurlus Mabélé, Loketo, une formation qui sera pendant des années une référence de la scène soukouss, tournant dans le monde entier et enregistrant nombre d’albums au nom du groupe et de l’un de ses fondateurs, comme Trouble (1987), Maracas d’Or (1988), Super Soukous et Explosion (1989), Extra Ball, Embargo et Soukous Trouble (1990) et Mondo Ry (1991)…

Loketo était alors composée de Rémy Salomon (basse), Ti Jean et Mack Macaire (batterie), Komba Bellow (batterie électronique), Pablo Loubadika (guitare rythmique), Mav Cacharel, Aminata, Cathy Kati, Eugénie Pangui et Jean Baron, le chanteur, animateur décédé en février 2005. En 1988, Mav Cacharel quitte Loketo, crée son groupe Kebo et enregistre Pour Toi (1989). Quant à Diblo Dibala, il fonde en 1991 sa propre formation, Matchatcha. Il faudra attendre l’année 2007 pour voir Loketo se reconstituer autour de quatre membres des débuts : Aurlus Mabélé, Diblo Dibala, Mack Macaire et bien sûr Mav Cacherel. Leur CD, Réconciliation, symbole de leurs retrouvailles, de la cicatrisation des blessures et de la refondation de leurs relations, fête les 20 ans du fameux groupe de soukouss congolais. Un an plus tard, ils sortent Acte II – Confirmation, un album “soukouzouk” (fusion de soukouss et de zouk antillais) qu’ils nomment soukouss moderne.

Mais en 1991, Diblo Dibala choisit de mener une carrière solo et fonde sa propre formation, Matchatcha. Un an plus tard, il collabore avec l’auteur-compositeur-interprète et maître du merengue de la République dominicaine, Juan Luis Guerra, et son groupe 440. Ensemble, ils enregistrent la chanson “El costo de la vida”, une fusion merengue-soukouss devenue un gros hit, puis une partie de l’album Fogaraté.

Artiste ayant séduit, outre ses compatriotes, plusieurs artistes d’horizons divers, dont David Byrne (Ecosse – Grande Bretagne) ou Remmy Ongala (Tanzanie), Diblo Dibala, surnommé “Machine Gun”, impressionne par sa virtuosité, sa dextérité, sa précision et sa rapidité d’exécution à la guitare, son instrument fétiche. Celui qui n’a jamais cessé de mettre son talent au service de son style musical favori, le soukouss, a donné des concerts d’une grande explosivité aux quatre coins du monde.

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Nago Seck

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