Cet enfant du Kalahari grandit dans une ferme, nourri des récits et légendes de sa grand-mère. Dans cet univers infini, dessiné par le sable, peuplé d’acacias à girafe et de silence, dominé par le ciel, l’enfant laisse vagabonder son imaginaire et s’initie à la guitare.
Comme tous les namibiens, il vit sous le régime de l’apartheid, écoute les radios du Zimbabwe, d’Afrique du Sud et du Botswana puis entre au lycée, se passionne pour le r’n’b et le rap américain et se lance dans la musique, rejoignant un groupe amateur du lycée . En cette période de changements politiques, (fin de l’apartheid en Namibie, indépendance, présence de casques bleus cubains et tchèques) , il croise le chemin de Christian Polloni, un français installé en Namibie, propriétaire de Cabanon Studio. Leur collaboration aura lieu quelques années plus tard.
A la fin des années 1990, après des études de philo à l’université de Windhoek, Elemotho s’envole pour les Etats-Unis où il passera trois mois puis pose ses valises en Norvège pendant deux ans et y enseigne les arts. Mariée à une espagnole, il se produit régulièrement au festival Sauti sa Busara sur l’île de Zanzibar, en Afrique du Sud ou encore au festival d’Avignon en 2001, dans le cadre d’un programme d’échanges culturels.
En 2003, il signe un premier album, The system is a joke, suivi cinq ans plus tard de Human puis en 2012 de Ke Nako, année qui lui vaut le prix Découvertes RFI.
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