Lors de ce rite le guimbri est accompagné de karkabas (castagnettes en fer) pratiqués par les autres membres de la troupe. Le guimbri, au son singulier et généralement grave, est également joué en Algérie, en Tunisie (où il a un son aigu et percussif), et par les Touaregs et les Berbères.
Le guimbri (guembri, gembri, gumbri, gembré ou gambri) est constitué d’une caisse de résonance d’environ 20 à 35 cm de long, recouverte d’une peau de chèvre ou de dromadaire tannée. Dans la partie supérieure de cette table de résonance est inséré un long manche en bois cylindrique doté de 3 cordes, originellement en boyau ou en lanières de cuir (de nos jours en nylon), fixées par des chevilles en bois. Les 3 cordes étant accordées en ré-ré-sol (fondamentale, octave, quarte). Les 2 cordes graves correspondant aux 2 cordes aiguës d’une basse, mais la configuration « grave-aiguë-médium » fait qu’on se retrouve à jouer des choses très différentes assez intuitivement. Sur la partie supérieure du manche est fixée la « sersara » (sorte de hochet) mise en mouvement par les vibrations des cordes et produisant un bruissement spécifique.
[…] Maroc, avec l’EP « Fangnawa Experience » enregistré en 2012 avec Maâlem Abdallah Guinéa (guembri ou guimbri, percussions et voix), et d’autres musiciens […]