Né en 1948, installé à Addis-Abeba à l’âge de 10 ans, Hailu Mergia a grandi sur les mélodies traditionnelles Oromo, Amhara et Tigrinya, et a appris l’accordéon en autodidacte à l’âge de 14 ans. Sa maîtrise de cet instrument puis du clavier lui permet de revisiter sur un mode funk/jazz les chansons folkloriques éthiopiennes .
Dans les années 1970, Hailu Mergia est le claviériste du Walias Band, un groupe de jazz et de funk éthiopien influencé par des artistes occidentaux comme King Curtis, Junior Walker et Maceo Parker. Sous la dictature de Mengistu , les spectacles se font rares mais les artistes sortent des cassettes et Hailu Mergia signe avec le Walias Band, «Tche Belew» en 1977.
Parallèlement il joue avec le Dhalak Band et enregistre avec le groupe «Wede Harer Guzo» en 1978, une œuvre marquée par l’ethio-jazz. C’est en 1981, lors d’une tournée aux USA avec le Wallias Band, qu’il décide de s’installer à Washington DC. En 1985, il sort un nouvel album, «Hailu Mergia & His Classical Instrument,» relançant l’accordéon dans la musique éthiopienne.
Sa carrière redémarre réellement en 2013 avec la réédition de la cassette «Hailu Mergia & His Classical Instrument: Shemonmuanaye» par Brian Shimkovitz, fondateur du label indépendant Awesome Tapes From Africa puis la sortie du single «Musicawi Silt» en 2015 et des albums«Lala Belu» en 2018 et «Yene Mircha» en 2020.
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