Haizina (Obscurité) est un mélange unique d’influences musicales malgaches et occidentales qui ont marqué le travail de Monika Njava au fil des années. Mais ce mélange n’est pas un simple travail de collage, comme le dit l’artiste : “Ce qui dicte le choix des styles de musiques, c’est la chanson qui est en train de se faire, son identité, sa mélodie et ses paroles.”. Le rythme et le style vocal trouvent leurs racines dans les chants beko des Antandroy et des Mahafaly, peuples du sud de Madagascar où Monika a grandi. “Nous sommes partis de là et nous y avons intégré des instruments contemporains ainsi que des influences occidentales, en particulier de la pop et de la soul”, précise-t-elle…
On entend bien ces mélanges, par exemple, en écoutant les différents styles de guitares. On va du son marovany à celui de Memphis. Ou encore, on découvre le contraste entre un quatuor à cordes et le lokanga, un violon à trois cordes de la région Androy.
Haizina, un album acoustique international réalisé avec des Malgaches, des Belges et des Américains, rassemble plusieurs dialectes malgaches : l’Antandroy, l’Antanosy et le Mahafaly du sud-ouest de l’île où Monika Njava a grandi. L’Antaimoro parlé dans le sud-est d’où sont originaires ses parents. Le Merina des régions centrales montagneuses, dialecte “officiel” que la plupart des Malgaches comprennent. “Sans oublier quelques touches de français…” ajoute-t-elle.
Monika Njava chante la pauvreté, l’injustice et la corruption qui font souffrir son peuple. Elle chante la douleur d’une famille déchirée. Le pouvoir destructeur de l’argent. Le combat des femmes qui doivent surmonter l’horreur de la violence conjugale.
Musiciens: Monika Njava (coproduction, paroles, voix) ; Christian “Dada” Ravalison (guitare, basse, co-arrangement) ; Pata Njava (batterie, percussions) ; Chrysanthe Velomijoro (violon lokanga) ; Vonihantamalala Ramparany, Lala Njava, Mamitiana Beby Matio, Haingoarilanto Brunette Matio, Thierry Reydellet (chœurs) ; Dirk Degroef (guitare électrique) ; Quentin Dujardin (guitare acoustique, ukulélé) ; Johan Vandendriessche (saxophone) ; Carlo Nardozza (trompette)
Invités : Les chanteurs invités sont Remanindry, qui joue également du lokanga, et Gilberto Moravalo, qui s’accompagne lui-même à la guitare et au kabosy.
Coproduction / Co-arrangement : Daniel Brandt (claviers).
Les arrangements cordes par Cal Scott et sont interprétés par Adam LaMotte.
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