La trompette
Originaire de Brazzaville, Jackson Babingui s’imprègne, très tôt de musique, d’abord dans son environnement familial. Tout petit, il accompagne son père, tromboniste, aux séances de répétition de la fanfare. Il y apprend à souffler dans une trompette et acquiert très vite la maîtrise de l’instrument, devient trompettiste de la fanfare inter-école de Brazzaville et se produit dès l’âge de 10 ans au CFRAD devant le président de la République Populaire du Congo.
Gospel et jazz
Son talent de trompettiste le conduit vers « l’appel de Dieu », le « God Spell » (Gospel). Il enregistre avec la chorale « Tanga ni Tanga » en 1985. Inspiré par une prière que lui a apprise sa maman, l’une des fondatrices de la première chorale féminine du Congo, Jackson, à peine âgé de 19 ans, compose sa première mélodie. Il prête sa voix à la chorale du temple qu’il fréquente avec assiduité. Toujours porté par son envie de chanter pour Dieu, Jackson intègre le CBE, y découvre la guitare et obtient en 1987 le Prix du meilleur groupe au festival de Gospel de Brazzaville avec son premier ensemble: « God Spirit ».
Remarqué par Biks Bikouta, référence congolaise de la musique, qui l’initie au Jazz, Il partage la scène avec « Les Anges », groupe mythique de la jeunesse congolaise, lors d’un passage d’Aïcha Koné à Brazzaville. il accompagne bientôt à la Basse, Rita Marley venue à Brazzaville dénoncer l’Apartheid, joue du trombone en compagnie de son compatriote Phil Foster puis s’envole pour Paris.
Palata
Poly-instrumentiste et chanteur confirmé, Jackson, étudiant en biologie, part pour la France. En dépit de sa licence de Biologie, il est davantage séduit par les expériences musicales que par les expériences scientifiques et entre dans la communauté musicale parisienne par le biais du Gospel. A l’invitation de Marcel Mboungou, alors leader des Palatas Singers, Jackson intègre le groupe «~Gospel Rimes et Accords~». En 1994, il devient chef d’orchestre du Groupe «~Ntémo Gospel~». C’est ensuite le début d’un voyage musical. Jackson et les Ntémo Gospel parcourent la France cinq ans durant et accompagnent des artistes comme Jo Ann Pickens, Segan, Linda Lee Hopkins et Rhoda Scott. Puis, consécration pour un chanteur de gospel, Jackson Babingui intègre, en tant que ténor, les Palata Singers avec lesquels il enregistre l’album « Tatamana » en 2004. Il participe aussi, comme arrangeur, conseiller artistique ou compositeur à plusieurs albums de styles différents.
Jackson Babingui, dont l’activité musicale est décidément riche, dirige également une chorale protestante à Paris. …Mais n’oublie pas ses racines Jackson voyage et participe à de nombreux festivals (Le Montreux Jazz Festival, Le printemps de Bourges, Le Fespam, etc), chantant principalement le Gospel. Il n’oublie cependant pas ses racines et éprouve de plus en plus l’envie et le besoin d’affirmer ses origines et de contribuer, modestement, à travers son art, au rayonnement de sa culture. En 2009, il sort l’album Wa reprenant notamment de grands classiques de la musique congolaise comme Ata Ozali de Franklin Boukaka et Nawo Tsetsa de Jacques Loubelo.
Source : http://www.myspace.com/jbabingui
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