" "
Joseph Reginald Topize aka Kaya est né le 10 août 1960 dans un quartier pauvre de Port-Louis, à l'île Maurice. Ce "révolté", porte-parole des Noirs de l'île, jette un pont culturel entre l’Océan Indien et les Caraïbes en devenant le précurseur en 1984 du seggae, un subtil mélange de séga et de reggae chanté en créole. Son Maxi CD "Problem société" (1991) et surtout son album "Seggae Man" (1992), révèlent son style au grand public et contribuent largement à sa renommée internationale...
Auteur-compositeur, guitariste, interprète et fondateur en 1982 du groupe Racinetatane, Kaya meurt le 21 février 1999, à l'île Maurice, tué par la police aux casernes centrales de Port-Louis. Il avait 38 ans. ”

"
"

Métis hindou-africain-européen, Kaya, fondateur en 1982 du groupe Racinetatane, du nom du prince malgache Ratsitatane qui se rebella contre son oncle trafiquant d’esclaves, a remplacé le ravanne par les percussions (bongos, congas, djembés) et adopté la philosophie rasta pour « dépasser le sectarisme ethnique » de son île.

Le seggae

Lancé en 1984 par Kaya, le seggae reste à ses débuts assez confidentiel, jusqu’au jour où apparaît Percy Yip Tong, un tout jeune Chinois avouant volontiers ses « origines bourgeoises » mais comprend très vite le potentiel musical, culturel et financier du groupe Racinetatane. La machine est alors lancée et de nombreux autres groupes reprennent à leur compte le seggae. Il faut attendre les fêtes de l’indépendance pour que le seggae soit réellement popularisé Devant des autorités interloquées et apparemment désireuses de prendre le train en marche, Racinetatane joue devant 42.000 personnes déchaînées.

La voix du Seggae Man s’est éteinte

Arrêté et incarcéré le jeudi 18 février 1999 à la suite d’une manifestation, Kaya, surnommé « Lo rwa seggae » (le roi du seggae) ou « la voix de l’île » décèdera dans sa cellule, 3 jours plus tard, le 21 février, Kaya meurt en garde à vue. Il venait de par­ticiper à un con­cert légal en faveur de la dépé­nal­i­sa­tion des drogues douces. Une contre-autopsie révèle que Kaya a été vic­time de bru­tal­ités policières. Celui qui chantait l’amour entre les peuples et les hommes laisse à la postérité une musique qui a révolutionné le son des Mascareignes.

Hommage à Kaya Freeman

En 2002 de nombreux artistes mauriciens rendent hommage à Kaya en reprenant ses chansons pour le projet « Kaya Freeman » paru chez Island Stuff Original Records : Ras Minick, Menwar, Dorian Delia, Daniel Jandoo, Hardy Meunier, Percy Arouff et Sabrina Simiette.

"
"
"
"

À propos de l'auteur

Eric da Silva

Eric da Silva

Ajouter un commentaire

Laissez un commentaire