En février 2020, Sahad Sarr sort l’album « Luuma » (« marché » en wolof), un appel à l’unité nationale, au vivre ensemble et à la tolérance, enregistré avec son groupe The Nataal Patchwork.
« Luuma » est un marché itinérant hebdomadaire où se retrouvent les villageois espérant y trouver leur bonheur.
La parution de cet opus produit par son association Patchworld Production est annoncée en janvier par un le premier extrait, « Tassu café » qui signifie « une tasse de café » en wolof (langue la plus parlée au Sénégal.
Des titres comme « Lambi Golo », Taasu café », « Moto Jakarta » ou encore « Sandaga » renvoient à l’imaginaire des Sénégalais. La chanson « Cokkeer » est non seulement un clin d’œil fait au réalisateur Djibril Diop Mambety (1945-1998) mais aussi un hommage aux émigrés sénégalais dans le monde et à leurs femmes restées aux villages et qui se battent tous les jours pour subvenir aux besoins de la famille. Quant à « Life télévision », c’est un appel à une prise de conscience face à ce monde digital, un appel à tous à utiliser les réseaux sociaux à bon escient.
En 2017, Sahad Sarr fonde un éco village à Kamyaak, à huit kilomètres de la commune de Tataguine, dans la région de Fatick, au centre du Sénégal. C’est dans ce village qu’il a conçu cet album.
Sahad Sarr
Originaire du Sénégal, Abdou Karim Sarr aka Sahad Sarr ou Sahad est auteur-compositeur, guitariste, chanteur et fondateur du groupe Sahad and The Nataal Patchwork. Celui que l’on surnomme le « James Brown sénégalais » navigue entre soul, jazz-rock (jazz-fusion), blues malien, afrobeat (afro-fusion)… avec des injections de guitares façon rumba congolais, des mélodies folks ou latino… Ses textes exprimant des préoccupations d’ordre politique ou socio-économique sur l’indépendance de l’Afrique, le néocolonialisme, l’exode rural ou la tolérance sont chantés en sérère, wolof, mandingue, français, anglais.
Fondateur de l’association Patchworld Production et initiateur du label Stéréo Africa 432, cet artiste aux dreadlocks est de la confrérie Baye Fall (une confrérie sénégalaise créée par Cheikh Ibra Fall dit « Lamp Fall », fidèle disciple de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme). Les dreadlocks singularisent les disciples de la confrérie Baye Fall.
« Quand j’ai commencé, je ne voulais pas faire la même musique que Majnun, Alibeta ou Felwine… », explique Sahad qui, avec son groupe, The Nataal Patchwork, a sorti son premier album, « Jiw » (« la semence », « la graine » en wolof), en 2017.
Fiche
Musique, paroles, lead vocal, guitare rythmique – Sahad Sarr
Groupe – The Nataal Patchwork
Label – Patchworld Production
Distribution – IDOL Distribution
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