Une famille de musiciens
L’histoire musicale de Mbacké, d’origine sénégalo-camerounaise (père Peul, mère Mbo’o ou Mboh), commence chez ses grands parents au Cameroun. En effet, son grand père maternel Etame N’nané, ancien accordéoniste, percussionniste et chanteur, est aussi le grand prêtre Ntûïste de la confrérie animiste des Ntû de la communauté des Mbo’o du littoral, apparentée aux Douala. Il dirige entre autre l’exécution de musiques et danses rituelles des initiés auxquelles assistent les jeunes garçons, futurs initiés.
Parcours
Tour à tour percussionniste dans la fanfare de son collège, bassiste et chanteur dans le groupe scolaire Les Petits Dragons (1978-1980), Mbacké Ngoup’Emanty devient ensuite le guitariste-chanteur de groupes professionnels comme le Negro Style de Douala (1980- 1984) et l’Orchestre National de Dakar au Sénégal (1984-1986). Arrivé en Europe à la fin des années 1980, il fonde le groupe Mbacké Show Biz en France (1990/1994) puis le Ragga Ngosso en Suisse (1994-1998). Accompagné de sa guitare acoustique, Mbacké développe un mélange de vibrations musicales et de mélodies d’Afrique centrale et de l’ouest, s’inspirant notamment du makossa : « Kossa » est un terme invariable dont le singulier est « dikossa » et le pluriel makossa. Ce terme issu de la langue douala désigne les différentes expressions corporelles, ainsi que les musiques qui les accompagnent », dit l’artiste.
Mbacké Sow a autoproduit trois albums (« Mama Africa » (1990), « A bé mi » (1999), « Cheminement » (2003)) sous son nom M’backé, avant d’ajouter son pseudo d’initiation au « Mengeu » (connaissance du verbe originel) à son prénom et d’obtenir comme pseudonyme M’backé Ngoup’Emanty, son nom de scène.
Eclectisme musical
Artiste éclectique, Mbacké Ngoup’Emanty explore divers courants musicaux : ngono, bikutsi , mangambeu, assiko, bolobo, le mbalax, rumba, soukouss, highlife, merengue… des rythmes qui sont pour lui des « kossa » donnant ensemble le makossa. Refusant toute influence et s’inspirant des musiques rituelles, traditionnelles et modernes d’Afrique et du monde, Mbacké Ngoup’Emanty chante souvent l’homme et la recherche de l’harmonie globale en mboh, douala, ewondo (Cameroun), wolof (Sénégal) ou français et anglais (Europe).
Sa musique appelée GLHAM (Global-Harmonism Music) soutenant la force du verbe et les vibrations mélodiques de sa guitare invite aux mouvements à la fois intérieurs et extérieurs : c’est tout simplement du Mbacké Ngoup’Emanty.
Yamê, le fils musicien
Depuis depuis 2004, son fils Yamê, de son vrai nom Emmanuel Sow, suit les traces de son père en développant un rap intégrant le jazz et certaines des sonorités qui ont marqué son père. Révélation des Trans Musicales de Rennes, Yamê remporte le prix « Révélation masculine de l’année » aux Victoires de la Musique 2024 en France, avec son single « Bécane », certifié Disque de platine et qui a fait le tour du monde grâce aux réseaux sociaux et à Tik Tok.
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