Salim Abdullah
Ayant établi sa réputation comme membre du groupe Morogoro Jazz Band, entre 1964 et 1972, Mbaraka Mwinsheshe glisse, en 1971, ses lignes de guitare sur l’album Wanyama Wakali vol. 1 de Jamhuri Jazz Band, célèbre groupe tanzanien des années 1960/1970. la même année 1972, il fonde sa propre formation, Orchestra Super Volcano, développant de l’afro-pop et de l’afro-cubain, une version tanzanienne de la rumba congolaise, influencé par Franco et Dr Nico.
Guitariste autodidacte, Mbaraka Mwinsheshe s’oriente à l’adolescence vers la kwela (ou Jive) sud-africaine au sein de l’orchestre Cuban Branch Jazz. Par la suite, il apprend le chant auprès de Salim Abdullah, leader du groupe Cuban Marimba Band, et membre fondateur du Morogoro Jazz Band, groupe que Mbaraka intègre comme guitariste.
Mbaraka & Orchestra Super Volcano
A partir de 1972, Mbaraka Mwinsheshe & Orchestra Super Volcano furent le groupe de danse le plus populaire en Afrique de l’Est, avec de fréquentes tournées en Tanzanie mais aussi dans les pays voisins, spécialement le Kenya, ainsi que lOuganda, la Zambie, le Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo) et l’Ethiopie. En 1977 l’orchestre fut choisi pour représenter la Tanzanie au Festival Pan-Africain au Nigeria.
Mbaraka Mwinshehe n’est plus
Malheureusement Mbaraka Mwinshehe, surnommé « The Soloist National » (Le soliste national), mourut dans un accident à Mombasa en janvier 1979, alors qu’il effectuait une tournée au Kenya. Sa mort fut une tragédie majeure pour la musique de danse d’Afrique orientale.
Son épouse Amne Mbaraka, et ses deux enfants, Masiku et Muhtaji, ont survécu. Sa fille Muhtaji Mbaraka Mwinshehe est devenue une célèbre chanteuse, bassiste et chef d’orchestre d’un groupe avec lequel elle perpétue l’héritage de son père en présentant ses chansons les plus populaires dans son répertoire.
Artiste prolifique, Mbaraka Mwinsheshe nous laisse de nombreuses compositions, dont la série « Ukumbusho » (plus d’une quinzaine de volumes), « Wanawachezea Mfululizo Wa Muziki », « Hallo Betty », « Shida », « Masimango », « Pesa N°1 », « Miaka Kumu », « Penzi Lako Hatari », « Bibi Wa Watu » (ou « Bibi Wa Tatu »), « Nirudie Mama », « Waandishi Wa Magazeti », « Matamko Ya Viongozi Wetu », « Bivelina », « Merry Christmas », « The Last Recording of Soloist National »…
Plusieurs de ses albums sont réédités sur support CD, dans les années 2000, par des labels africains comme Music Copyright Society, TCK Records ou Tamasha Corporation Limited.
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