Influences
Son environnement familial la prédestinait à envisager sinon une carrière artistique, du moins, une aventure musicale. En effet, son père musicien, amateur de jazz et de musique classique, était aussi mécène. C’est dans ce cadre que Moona sera influencée par divers artistes, dont Tabu Ley Rochereau & Mbilia Bel, Aïcha Koné, Kassav ou encore Edou Bokandé, qui venaient chez ses parents lors de leur passage à Cotonou. Elle est aussi influencée dans sa tendre enfance par le ragtime, le rhythm’n blues, la soul, la variété africaine et la world music ; rien ne laissait présager que Moona, qui joue aussi du piano, orienterait son choix vers le rap (afro-rap), rappant en français sur des sons intégrant des courants urbains africains. Quand on le lui demande, elle répond tout simplement : « Cuz I feel hip hop ! ».
Moona au Sénégal
Juriste de formation, c’est, non sans peine, mais avec beaucoup de détermination qu’elle a su allier études et musique. Moon s’illustre en 2004 sur la scène béninoise avec son single « Frère », enregistré en featuring avec SAM. Sa rencontre en 2005 avec le rappeur sénégalais Didier Awadi et Guissé Pène, le secrétaire général de l’AMS (Association des Métiers de la Musique fondée le 15 novembre 1999), sera déterminante pour la suite de sa carrière. De 2005 à 2007, elle fait ses premiers pas sur la scène sénégalaise à travers plusieurs festivals, notamment, Hip Hop Awards, Banlieue Rythme, Afrikakeur, Festa2H, Fête de la Musique. De 2006 à 2008, elle participe à plusieurs projets de compilation, de mixtapes et d’albums, dont ceux des rappeurs Boudor (ex Negrissim’ – Cameroun) et Biba (ex Bideew Bou Bess – Sénégal)…
AURA (Artistes Unis pour le Rap Africain)
De 2005 à 2009, Moona est membre de AURA (Artistes Unis pour le Rap Africain), un collectif de dix-sept rappeurs de dix pays d’Afrique de l’ouest, mettant, depuis leur rencontre en février 2005 à Dakar, leurs voix et leurs musiques au service du développement de l’Afrique et pour un monde meilleur. Avec le soutien de l’ONG Plan International, ils participent à une campagne de sensibilisation du public sur les droits de l’enfant et les problèmes de la jeunesse. En 2006, ils réalisent la première comédie musicale hip hop « Les histoires extraordinaires des enfants Poto-Poto » qui fera l’objet d’un Cd en 2007. Ensuite, ils tournent en Afrique et en France : Sénégal, Bénin, Togo, Guinée-Conakry, Niger, Burkina Faso, Gambie, Mali, Strasbourg…
2008-2011 : de « Ya koi même » à « Kenkelibaa »
En décembre 2008, Moona est conceptrice et présentatrice de « Ya koi même », une émission de divertissement hebdomadaire grand public sur la Chaîne de télévision 2STV, destinée à l’intégration des communautés étrangères vivant au Sénégal. Cette émission se poursuivra jusqu’en avril 2009. La même année, elle est nominée aux Bénin Hip Hop Awards dans les catégories « Meilleur flow » et « Meilleurs lyrics » pour le single « Pour lé vraies Fam ». En mai, elle lance deux magazines hebdomadaires qu’elle anime, « Rap d’ici ou d’ailleurs » divertissement et « Brise matinale » (émission matinale) sur RSI (Radio Sénégal Internationale). En octobre 2009, sort son premier album « A fleur 2 mo » aux parfums coupé-décalé, dancehall, comprenant des chansons comme « Toutes les fam 2 ta vie », « Pour les vraies », « Désillusion » est un titre aux couleurs soul, ou « Personne » avec le korafola (joueur de kora) virtuose Elage Noumoukunda Cissoko. S’ensuit une participation au Festival Ouaga Hip-Hop à Ouagadougou, au Burkina Faso.
L’année 2010 la voit participer au Festival Assalamaleikoum à Nouakchott, en Mauritanie, et au Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) au Sénégal, avant de présenter une rubrique people sur l’émission matinale « Kenkelibaa », sur RTS1, la première chaîne de la RTS (Radiodiffusion Télévision Sénégalaise).
2011 à 2103 : de « We love Hip Ho » à « Malibala »
De juillet 2011 à mai 2012, Moona est conceptrice et présentatrice de « We love Hip Ho », un magazine de divertissement hebdomadaire sur la culture hip hop en Afrique, sur la chaîne de télévision panafricaine Africa 7, basée au Sénégal. En décembre 2012, elle participe a la compilation « Paix et sécurité », un projet de la rappeuse sénégalaise Fatou Mandiang Diatta aka Sister Fa (ou Sista Fa), en collaboration avec des rappeurs du Sénégal, de l’Allemagne et de la sous-région. Ce projet a pour objet de promouvoir la paix et la sécurité à travers le monde et en Afrique en particulier. A prtir de novembre 2013, Moona devient productrice et réalisatrice de magazines culturels et de société à Almadina TV (Sénégal). Un mois plus tard, elle est de « Malibala – Mali the Great – Mali la Grande », un projet de Fatoumata Binetou Kandé aka Fatou Kandé Senghor rassemblant des voix féminines africaines d’horizons divers sur la crise au (Mali. Y participent Claire Mbeng (Gabon), Ngnima Sarr, Sista Daba, Rockaya Loum (Kya Loum), Mamy Kanouté et Coura (Sénégal), I’satou (Guinée Bissau).
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