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“ Musique originaire du Maroc, la musique gnaoua (musique gnawa) s'est au cours des décennies enrichie de divers courants musicaux (jazz, reggae, blues) prenant le nom de gnawa fusion

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Le Gnaoua (sing. Gnaoui, transcrit aussi sous l’orthographe Gnaua, Gnawa, Guenaua, etc.), désigne à la fois un style musical du Maroc1 et les membres d’origine d’Afrique subsaharienne, principalement des descendants d’esclaves, rassemblés dans des confréries musulmanes mystiques dans lesquelles la transe joue un rôle très important. Le Gnaoua trouve sa place dans un espace à la croisée des peuples berbères dont les touaregs, des peuples d’Afrique subsaharienne, de ceux de l’Islam, de leurs traditions religieuses (confréries, transes) et musicales et de leurs instruments.

Au Maroc, les Gnawa, descendants d’anciens esclaves noirs d’Afrique subsaharienne (Mali (ex Soudan français) …), pratiquent autour de maîtres musiciens, d’instrumentalistes (graqeb), de voyantes (chouaafa, rarifa), de mediums et d’adeptes. Leur instrument principal est un luth-tambour à trois cordes : le guembri (ou hajhouj). Sur des rythmes et sonorités entêtantes, des transes ont lieu pendant des heures. Les femmes exécutent la guedra (danse étrange du sud) de manière convulsive. La guedra est aussi le nom du tambour qui accompagne la danse. Les femmes s’écroulent sur le dernier battement de musique, le corps secoué de spasmes. Pendant la danse, les hommes sautent très haut et semblent marcher sur des braises lorsqu’ils sont sur le sol. Les gnawa ont ainsi créé un genre musical mystico-religieux original, en répétant en litanie des invocations diverses.

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille

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