Paul Mwanga débute avec Wendo, Taureau puis s’associe avec Jimmy Zakari dit « Jimmy banguissois » (surnommé aussi Jimmy à la guitare hawaïenne) et chante au sein du groupe Affeinta Jazz. Il s’illustre par plusieurs tubes chantés en kikongo dont « Mambu Ku Ntwala », morceau dédié à l’indépendance du Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo), « Muana Nkento Bebele », « Soneka Nkanda »…
Paul Mwanga et Jhimmy Banguissois
En 1947, Paul Mwanga fait la connaissance de l’auteur-compositeur, interprète et guitariste Zacharie Elenga aka Jhimmy Banguissois (sa mère est centrafricaine) ou Jhimmy à la guitare hawaïenne. Tous deux habitent dans la même rue Isoke dans la commune de Kinshasa. Jhimmy opte pour la guitare rythmique. Il s’extériorise dans l’Odéon Kinois d’Antoine Kasongo. Paul Mwanga, attiré par la chanson, compose depuis 1944, au sein du groupe Pastoria Kin, des œuvres dans la tradition congolaise. Les deux consacrent désormais des recherches de subtilité sonores dans le domaine de l’harmonie et du timbre. Jhimmy modèlera sa sensibilité sur celle de son ami au point d’en arriver à une magnifique entente musicale.
En 1949, Paul Mwanga et Zacharie Elenga joueront un rôle prépondérant dans la création des éditions musicales Kina, devenues Opika en 1950, par les frères belges d’origine juive, Gabriel, Michel, David et Joseph, fils de Moussa Benatar. Les deux artistes créent alors le Groupe Jhimmy na Mwanga et enregistrent d’admirables hits devenus des classiques : « Onduruwe » (maboko likolo), « Henriette », « Putulu », « Viva Benatar »…
En 1953, Le règne sans partage de Jhimmy, le roi incontesté de la guitare hawaïenne prenait fin. Précisément, après une séparation conflictuelle avec Paul Mwanga due à la perception on ne peut frauduleuse par Jhimmy des droits d’auteur réservés à la chanson « Onduruwe » réclamés par Mwanga, son vrai compositeur. Suite à cette séparation en 1953, Paul Mwanga refait surface aux éditions Ngoma en 1955 avec son nouveau groupe Affeinta Jazz. Une bonne formation qui va perpétuer un certain esprit du rythme kongo bien taillé. Des chansons fraiches, pleines de soleil et de tendresse. Une sorte de relève pour la Polka-Piké.
C’est au cours des années 1960 que Paul Mwanga arrête de chanter, avant de passer paisiblement sa retraite dans la commune de Ndjili à Kinshasa.
Paul Mwanga n’est plus
Paul Mwanga s’en est allé le samedi 16 juillet 2016 à la clinique chinoise de Ndjili à Kinshasa à l’âge de 84 ans. Il laisse une discographie très remarquable aux éditions Opika et Ngoma.
*Source : https://www.dac-presse.com/
Clément Ossinondé
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