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“Auteur-compositeur, arrangeur, saxophoniste, tromboniste, guitariste et chanteur natif de Douala au Cameroun, Roger Kom Kameni aka Roger Kom est un amoureux d’afro-beat, d’afro-jazz, d’afro-folk et de rencontres musicales. Ex-membre de Ghetto Blaster, il a joué avec Manu Dibango, Youssou Ndour, Rido Bayonne, Tony Allen... ”

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De Manu Dibango à Fela Kuti

Attiré par les instruments à vent, Roger Kom fabrique à l’âge de 10 ans des flûtes en roseau…marque d’une vocation précoce. A 14 ans, au collège des Frères Canadiens à Douala, il trouve enfin l’instrument si rare et si cher qu’il rêvait de tenir dans ses mains étant petit, le saxophone. Plus tard, il fait ses classes dans les Black Sound’s, le groupe de son célèbre compatriote, Manu Dibango. A 19 ans, Roger Kom est l’un des plus jeunes saxophonistes camerounais à jouer avec le spécialiste de l’afro-beat Fela Anikulapo Kuti et son batteur Tony Allen lors de leur tournée au Cameroun. En 1975, il quitte son Cameroun natal pour rejoindre le Gabon où il côtoie certains pionniers de la world music gabonaise, Marck Joss, Martin Rompavet, Vickoss Ekondo, Pierre Claver Zeng…

Ghetto Blaster

Arrivé quatre ans plus tard à Paris pour étudier le jazz, Roger Kom retrouve celui qu’il appelle affectueusement « le père du sax camerounais », Manu Dibango, et intègre son groupe. Parallèlement, il participe aux enregistrements de plusieurs artistes africains: Rido Bayonne, Nino Malape, Pamelo Mounk’A, Tohon Stanislas dit « Stan Tohon« , Youssou Ndour… En 1983, Roger rejoint le groupe Ghetto Blaster composé d’ex-musiciens de Fela Kuti, Sonny Okosuns ou King Sunny Ade. Ensemble, ils enregistrent Efi Ogunle / Preacher Man (1984), un maxi 45T afro-beat à la sauce funk. Quelques mois plus tard, Roger Kom est sollicité par le groupe Abyssia pour la réalisation d’un 45T et d’un 33T. En 1988 il retrouve Tony Allen, le batteur de Fela Kuti et co-créateur de l’afro-beat, participe à l’enregistrement de l’album Afro-beat Express et l’accompagne dans de nombreuses tournées européennes.

Roger Kom : guitariste et joueur de sanza

Sur les conseils de Tony Allen, Roger Kom monte sa propre formation et réalise en 1997 « Waka Waka », son premier album marqué par l’afro-beat. En 2002, il écrit et participe à la composition de musiques de scène pour le cirque Buren (créateur des colonnes du même nom) avec lequel il tourne pendant plusieurs mois. L’année En 2003 le voit collaborer avec la compagnie Art Des Airs d’Armance Brown et Bruno Krieff pour le spectacle « Eclats Sol Air » dans lequel sa musique s’adapte parfaitement aux trapèzes et à la danse contemporaine. Pour leur nouveau spectacle, « Bambou de Souffle », Roger Kom a droit à un numéro de claquettes en plus des musiques et chants. Décidé à rendre hommage à certains de ses compatriotes comme Nelle Eyoum, Jojo Ngallé et André-Marie Tala que l’on retrouve à la guitare solo, il commence parallèlement à travailler des standards camerounais. L’EP « Je vais à Yaoundé » paru en 2004 laisse entendre des ballades mélodieuses et un talent certain pour le jeu de guitare de l’artiste plus connu comme saxophoniste.

L’année suivante, il accompagne Kékélé (liane en lingala), le groupe de rumba congolaise basé à Paris, initié par Ibrahim Sylla (Syllart Productions) et composé entre autres de Nyboma Muan’dido, Loko Massengo, Wuta Mayi, Syran Mbenza, Bumba Massa… En 2008, Roger Kom revient à ses amours en s’orientant vers un afro-beat caractérisé par des violons à la place des cuivres généralement utilisés, la sanza (piano à pouces) apportant une fluidité rythmique et de nouvelles sonorités, les influences jazz, classique, « maringa » (musique de vin de palme), highlife sans oublier les rythmes camerounais tels le mangambeu et le bend skin (musique populaire du pays Bamiléké joué originellement avec des tambours traditionnels (« tem djui », « tem mbeng ») et la sanza. L’année 2012 voit Roger Kom être un des membres fondateurs de Kelin-Kelin’ Orchestra, un big band naviguant entre afro-beat et afro-jazz.

Saint-Denis – Seine-Saint-Denis

Vivant depuis plusieurs années à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, Roger Kom livre son regard sur sa commune : « A Saint Denis, j’ai joué gratuitement pour le Téléthon et on m’a remis un diplôme. En Ile-de-France, j’ai beaucoup travaillé dans les studios, collaboré avec de grands artistes comme Manu Dibango, Youssou Ndour, Tony Allen. Ces expériences m’ont donné la possibilité d’évoluer, de rentrer en moi, d’exploiter ce que j’ai en moi. »

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Nago Seck

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