Sia Tolno est né le 21 février 1975 à Guéckédou, ville guinéenne proche de la frontière de la Sierra Leone et du Liberia. Elle grandit entre la Guinée, la Sierra Leone où son père enseigne le français et le Liberia. Influencée par ses deux cousines qui chantent dans un studio, elle commence à composer des chansons en kissi et en pidgin, reprend des chansons du répertoire national, et écoute volontiers Miriam Makeba, Whitney Houston, Edith Piaf et Nina Simone.
Sia Tolno, Djembé d’Or de la Meilleure voix féminine
Lorsque la Sierra Leone bascule dans la guerre civile, Sia Tolno se voit contrainte de rentrer en Guinée, reprend des études de français et commence à chanter dans les cabarets et les “maquis” (bars africains) pour assurer sa survie. En 2002, elle signe un premier album, La Voix de la forêt, aux accents zouk et décroche le “Djembé d’Or de la Meilleure voix féminine”.
Eh sanga (la souffrance)
En 2008, Sia Tolno est révélée par le show TV “Africa Stars” de Libreville (Gabon) et Pierre Akendengué la présente à José Da Silva du label Lusafrica et producteur de Cesaria Evora, qui signe en 2009 l’album Eh sanga (la souffrance ), de facture mandingue, latin-jazz et blues. Elle est alors entourée de grands noms de la musique guinéenne, dont Mamadou Barry au saxophone, et Kanté Manfila à la guitare et aux arrangements. José Da Silva lui propose également d’assurer les premières parties de la tournée 2009 de la star capverdienne Cesaria Evora.
My Life
Deux ans plus tard, année de la sortie de l’album My life (ma vie), Sia Tolno décroche le prix “Découverte RFI 2011”, confirmant son talent de compositrice, de vocaliste et son éclectisme musical. Voix rauque, puissante, haletante, soudain tendre et sensible, Sia Tolno se nourrit d’un large panel stylistique allant de la rumba congolaise à la musique mandingue en passant par l’afro-beat, le funk, le reggae et la morna.
Un maxi single de 4 titres intitulé Odju Watcha sera tiré de l »album.
African Woman
Suit en 2014 African Woman, un opus totalement afro-beat, concocté par l’un des maîtres du genre, Tony Allen, ancien batteur et arrangeur de Fela Anikulapo Kuti.
Sia Tolno y rend hommage avec force à deux jeunes Africains désirant s’exiler en Europe et retrouvés morts dans le train d’atterrissage d’un avion en 1999 (“Yaguine et Fodé”), et y dénonce les politiques (“Rebel Leader”), les policiers (“African Police”), les exciseuses (“Kekeleh”), les maris infidèles (“Manu”)…
Un EP 5 titres remixés de l’album sera lancé sur le marché, sous l’intitulé Mouka Mouka.
Laissez un commentaire
Vous devez être logged in pour poster un commentaire.