" "
Groupe dirigé par Adriano Atchuchi, Super Mama Djombo a contribué à la modernisation du goumbé et à la popularisation de la musique mandingue et de la kizomba (style cadencé né en Angola) ; le tout agrémenté par endroits de rumba ou de soukouss congolais. Super Mama Djombo a accueilli de nombreux artistes, dont Dulce Neves, première à chanter dans un groupe moderne du pays... Super Mama Djombo a accueilli de nombreux artistes, dont Dulce Neves, première à chanter dans un groupe moderne du pays, ou encore Binhan Quimor, futur vedette de la scène nationale... Le groupe fondé par Adrian Atchuchi a contribué à la modernisation du goumbé”

"
"

Des fêtes de mariage à l’indépendance

Fondé en 1973, Super Mama Djombo représenta la première identité musicale de la Guinée Bissau indépendante. Cette formation dont le nom fait référence au dieu protecteur des guerriers a débuté dans les mariages et les fêtes privées dans la région de Bissau. Le pays alors sous domination coloniale portugaise lutte pour son indépendance : le PAIGC d’Amilcar Cabral engage une lutte de libération dans les zones rurales aussi bien que dans les villes depuis 1959.

La musique de l’indépendance

En 1974, le pays à présent indépendant et la même année, Super Mama Djombo alors formé de jeunes musiciens, trouve en Adriano Atchutchi un leader pouvant leur apporter souffle militant et professionnalisme. Il fusionne divers rythmes du pays (musique mandingue, sonorités créoles), modernise notamment le goumbé et chante en kriol (ou créole), synthèse de langue portugaise et africaines. Leur succès est immédiat en particulier avec le tube « Pamparida », une adaptation d’une chanson populaire à destination des enfants. Diffusée en boucle à la radio et jouée au Sénégal dans un stade plein à craquer où débute un certain Youssou Ndour, le groupe est lancé.

Succès international et chute nationale

En 1978, Super Mama Djombo est invité à enregistrer, à Lisbonne (Portugal), l’album « Na Cambança » : les tournées en Europe et en Afrique vont désormais s’enchaîner, le groupe symbolisant la Guinée Bissau indépendante, grâce à la lutte menée le PAIGC d’Amilcar Cabral. En Novembre 1980, année de sortie de l’opus « Festival », ce dernier est déposé et le nouveau régime s’intéresse peu à l’art. Super Mama Djombo se sépare en 1986, laissant néanmoins une image forte au pays dans sa contribution à la naissance d’une culture nationale et indépendante. Le groupe se reformera plus tard, enregistrera d’autres albums et réalisera plusieurs tournées internationales : Cap-Vert, Sénégal, Gambie, Portugal, France, Islande, Hollande, Macao (région autonome de la Chine), Allemagne ou encore Tunisie…

Membres

Depuis ses débuts, Super Mama Djombo a reçu, outre Adriano Atchutchi (auteur-compositeur, leader), divers membres : Cesário « Miguelinho » Hoffer (guitare rythmique), Adriano « Tundu » Fonseca (guitare solo), João Mota (viola, guitare solo), Serifo Dju (guitare), Francisco Martens a.k.a. Chico Karuka (basse), Zé Manel (batterie), Armando Vaz Pereira (percussions), Joãozinho Correia (bongo), António Malam Mané, Lamine Baldé, Cesário « Ntchoba » Morgado, Carlos Baba Kanouté, Herculano Pina Araujo, Dulce Neves ou encore Binhan Quimor (voix)…

Mais aussi Fernando Pitchetche (guitares solo & rythmique), Jamil Correia (guitare rythmique), Valdir Delgado (basse), Ivanildo Barbosa (keybords, voix), Binhanquinhe Quimor, Karyna Silva Gomes, Tino Trimo (voix), Egill Olafsson (voix), Juca Delgado (sax), Eliseo Imbana (basse), Miguelinho N’Simba (sax, guitare rythmique), Ivan Barbosa (voix), Moises Caetano Indami (basse), Armando Vaz Pereira (percussions), Karyna Silva (voix), et bien d’autres…

"
"
"
"

À propos de l'auteur

Nago Seck

Nago Seck

Laissez un commentaire