Au studio Ferber (2014) pour l’enregistrement du deuxième album de Bholoja : Swazi Soul 2 Luyasikwa Luyamila
Photo de couverture : Pour le projet Afro-House Amandla (2022) que j’ai co-écrit et et co-produit avec Mr Pete. Avec le guitariste et chanteur Moghale Tsiale (Afrique de Sud). Félix était fou de ce projet.
https://amandla.bandcamp.com/album/injabulo
« J’ai rencontré Félix il y à plus de 30 ans, à l’époque (1993) je travaillais aux studios Ferber, René Ameline, le patron, me laissait faire mes premières expériences de producteur la nuit avec Furious Jam, un jeune groupe de funk incroyable sur lequel Félix avait aussi flashé… Malgré le fait qu’il soit à l’époque en tournée avec Peter Gabriel ou d’autres stars internationales, il trouvait le temps et l’énergie pour faire avancer le projet. Il n’y avait aucun moyen et il était toujours là. D’ailleurs, entre nous, il n’y à jamais eu l’ombre d’une embrouille, que de la bonne humeur, du rire, du groove, de la bonne musique et de l’amour. Depuis ce jour, il m’appelait Davidoff ! Tellement de souvenirs et de moments inoubliables. L’autre évènement important à été la rencontre avec Bholoja que j’ai pu initiée lors de la réalisation du premier album de ce dernier “Swazi Soul“ à Paris en 2009. Tout de suite une connexion s’est établie immédiatement, et comme pour moi une amitié forte et sincère commençait sans s’interrompre. Il à ainsi participé à tous les albums suivants en apportant sa touche créative unique et son groove rieur. Il aimait tellement la musique de Bholoja. Une séance d’enregistrement avec Félix était toujours un moment excitant, il était prêt à toutes les expériences, comme pour Amandla, un projet d’AfroHouse. Même connexion avec Max Hoba, j’ai demandé à Félix de venir enregistrer des talking-drums pour son album et récemment Max Hoba avait enregistré de sublimes choeurs pour son magnifique projet de reprises de tubes Africains. Là, encore une forte amitié naissait. J’ai le souvenir d’une séance récente avec Nicolle Rochelle, il cherchait une chanteuse pour faire le duo “Seven seconds“, ce fut un moment fort, nous avons aussi pleuré ensemble avec Félix… Nous échangions beaucoup avant son départ, il était spirituel, il avait une belle âme. Nous avons pu nous dire combien nous comptions l’un pour l’autre et que nous aimions. La musique ne sera plus pareille sans lui, mais pour honorer sa mémoire, nous continuerons à rire en faisant de la musique« .David Felgeirolles
Quelques extraits de collaborations avec Félix Sabal-Lecco : https://on.soundcloud.com/1S1ebPXD7QAKVj1R8 et en studio (Le palais dès congrès) avec Bholoja :
La fameuse rencontre entre Félix et Bholoja (2009)
Felix avant l’habitude de m’appeler « le Tracy Chapman africain ». Il me surnommait Mancane (petit frère) parce que j’étais le plus jeune des artistes avec qui il travaillait lui qui côtoyait les légendes de la musique. Il était très humble . Il m’a dit un jour , je ne veux pas que Bholoja me paye. C’est moi qui vais payer pour jouer avec lui. Il a cru en moi et m’a demandé de lui composer des chansons. Je suis content de l’avoir fait. Que son âme repose en paix.
Brothers.. La dernière rencontre entre Max Hoba et Félix à la maison (2023). On peut voir l’amitié forte…
« Dans toutes mes années de voyage et d’enregistrement, je n’avais jamais rencontré une âme aussi accueillante, toujours positive et
de soutien. J’ai rencontré Felix au studio Future Paradise de David Felgeirolles à Paris au printemps 2019. Dès le départ, alors que j’étais tellement émerveillé de voir que cette Légendede la musique ait accepté de mettre quelques percussions sur ma musique, principalement le Talking drum… L’album BEYELE a a gagné son premier SAMA (South African Music Award). Chaque instant depuis, il m’appelait « Mancane » (Petit frère), au téléphone ou en personne. Pas un seul signe d’arrogance affiché dans toutes nos rencontres, Felix était naturellement sur la célébration du succès humain. Je suis reconnaissant que nous nous soyons croisés, et plus récemment, alors qu’il luttait contre le cancer, il a pris le temps de m’inviter à collaborer avec lui sur une chanson rendant hommage au défunt Johnny Clegg, le titre « Asimbonanga » qui était également un hommage au premier président noir d’Afrique du Sud Nelson Rholihlahlahla Mandela. Je suis vraiment assommé par le décès de Felix car nous avions prévu de commencer à faire des concerts ensemble dès qu’il irait mieux pour qu’on fasse la promo de son prochain album. Tu étais un esprit magique, un vrai fils de la terre. Je remercie Dieu et mes ancêtres, David Felgeirolles et Nicky B pour l’occasion de vous avoir rencontré grand frère, quel honneur d’avoir partager des histoires de vie et de la musique avec vous. Va bien Félix, que les cieux reçoivent ta belle âme avec amour et plus encore« .
Furious Jam, ce groupe était juste exceptionnel ! Funk Félix les à beaucoup aider à progresser. Ce groupe aurait pu faire un tabac
« Un jour, Félix Sabal Lecco, au sommet de sa carrière riche de collaborations avec Manu Dibango, Sting, Peter Gabriel, Paul Simon, Prince et bien d’autres entendit frapper à sa porte.. Devant lui se tenait Leslee, le groupe de celui-ci cherchait un batteur, enfin pas un batteur, le
meilleur, le plus funky, le plus éclectique… Fidèle à lui-même Félix surprit Leslee en acceptant de rencontrer le groupe.. Le lendemain vit Félix débarquer avec sa batterie et pendant deux heures lui et le bassiste Moon passèrent en revue, devrait-on dire atomisèrent le répertoire de Cameo… L’alchimie, la complicité furent instantanées entre ces deux-là.. C’était quasi télépathique, ramenant sans doute Félix aux interminables heures passées à jouer avec son frère Armand, éminent bassiste s’il en est… Le lendemain de cette rencontre le groupe se réunit au complet pour douze heures de répétition, douze heures faites de fous rires, de moments de grâce, de reprises de Larry Graham, de Miles
Davis, de Prince, d’improvisations funambulesques, de jams funky interminables, d’explorations rythmiques intrépides et groovy… Ces trois jours scellèrent une amitié indéfectible faite de concerts telluriques où se mélaient Funk, Jazz, Soul, Rock, harmonies vocales le tout porté par une présence scénique extraordinaire de Félix faisant tournoyer ses baguettes, de Dom se jetant dans la foule en plein solo de guitare ou
de Leslee multipliant les grands écarts pendant que la basse de Moon vombrissait comme un orage d’été…Et que dire du Lord, Martial et ses claviers célestes… Félix avec le groupe Furious fût le protagoniste de sessions d’enregistrements qui voyaient toute la créativité et le bouillonnement de leurs idées être sublimés à la production par le travail d’orfèvre de David Feilgerolles formé auprès de René Ameline, créateur des mythiques Studios Ferber. Une amitié indéfectible est née de cette rencontre…. David et Leslee ont conservé un lien permanent avec Félix et ce jusqu’à ses derniers jours, Dom et Martial malgré la distance ont toujours gardé le contact avec Félix, Moon avait des contacts plus sporadiques mais tous sont liés à jamais… Félix est parti et comme il est dit dans une des chansons de Furious: » Nothing will ever be the same »
Leslee (Furious Jam)
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